Challenge de lecture 2016

Ma participation au Challenge de lecture 2016 de Mille vies en une est décrite dans cet article. Je listerais ici simplement les livres lus dans le cadre de ce challenge ainsi que mes impressions après chaque lecture. Pour retrouver la liste complète des thèmes et mon suivi, cliquez ici.

14) Un livre que tu voudrais faire découvrir à tes enfants – Peggy Sue et les Fantômes, Le jour du chien bleu

peggysue_2300 J’ai longtemps hésité avant de mettre ce livre dans cette catégorie « Un livre que tu voudrais faire découvrir à tes enfants ». Il aurait tout aussi bien pu être classé dans « Mon livre préféré étant enfant » ou « Un livre que j’ai eu envie de relire pendant mes années ». J’ai finalement décidé de le mettre dans celle-ci car l’ayant lu plus jeune, ce livre m’a réellement marqué. je me souviens qu’il m’avait donné l’envie de lire, ou plutôt de dévorer la série, et j’aimerais que mes enfants éprouvent ce même sentiment à leur tour.

Mais Peggy Sue, c’est qui? Une adolescente de 14 ans qui est la seule personne sur Terre à avoir la capacité de voir les « invisibles », les êtres à l’origine de notre création, mais également de nos malheurs. Pouvant être considérés comme des Dieux car ayant la capacité de manipuler les humains pour qu’ils agissent selon leur volonté ou faire apparaître un incendie juste pour s’amuser, ils sont cependant malfaisant et ne cesse de torturer Peggy Sue car ils ne supportent pas de se sentir observés par elle.

En relisant ce roman, je me suis tout de suite rendue compte qu’il pouvait être tout à fait lu par un adulte, il n’est en rien gnan-gnan ou écrit de manière à ménager la sensibilité du lecteur. C’est un roman pour adolescent cependant (le jeune âge du personnage principal en est la preuve), mais il est réellement captivant, prenant et on s’identifie rapidement à cette Peggy Sue qui est comme une héroïne maudite, destinée à l’incompréhension et à la solitude.

A la fin de cette lecture (à peine quelques minutes après la fin de ma lecture, je me suis ruée sur mon ordinateur), je n’ai aucun point négatif à vous donner. Et vu l’impression que ce roman m’avait laissé des années plus tard, je ne peux que vous le recommander, peu importe votre âge.

13) Un livre adapté au cinéma en 2016 – Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs

miss peregrine et les enfants particuliers.JPG Afin de clore tout éventuel débat, j’aimerais tout d’abord éclaircir les choses: oui j’ai lu le livre après avoir vu le film et j’ai d’ailleurs lu le livre parce que j’ai bien aimé le film. Maintenant que c’est dit, vous me demanderiez peut-être si j’ai été déçue par l’un ou l’autre? Et bien je dirais que non. Comment est-ce possible? Tout d’abord je ne connaissais pas la série de Miss Pérégrine avant de voir le film de Tim Burton, je n’avais donc aucune attente au niveau de l’adaptation. D’autre part, j’ai lu le livre en sachant déjà que Tim Burton avait pris une grande liberté d’adaptation. Je ne m’attendais donc pas à un copié-collé du film. Pour toutes ces raisons, j’affirme donc ne pas avoir été déçue, ni par le livre, ni par le film. Cependant, j’aimerais mettre en avant quelques réflexions que j’ai eu lors de ma lecture:

  • 60% du livre a été adapté pratiquement « à la lettre » dans le film de Tim burton, pour les 40% restants, le réalisateur a, me semble-t-il, trouvé nécessaire de rajouter un peu d’humour, d’action et de romance pour que ça plaise au grand public
  • En parlant d’humour justement, le livre en a très peu. Les personnages sont d’ailleurs presque trop sérieux pour un livre d’adolescents même s’ils restent attachants.
  • J’ai beaucoup aimé le travail de recherche associé au livre concernant les photographies qui viennent illustrer les faits décrits dans le récit. On sent que l’auteur a passé du temps à faire coller son histoire avec ces images et inversement.
  • J’ai passé un bon moment de lecture mais je ne suis pas sûre de vouloir lire les autres tommes, j’attendrais peut être simplement la suite imaginée par Tim Burton qui a selon moi tout de même plus de couleurs.
  • Même si le récit est facile à lire, j’ai eu tout de même beaucoup de difficultés à rentrer dans l’univers imaginé par Ransom Riggs.

Et pour conclure: Ma lecture a été assez mitigée, partagée entre mon envie de comparer avec le film et celle de vouloir y faire abstraction. Je ne sais pas si j’aurais eu plus de plaisir à lire le livre si je n’avais pas vu le film avant mais je n’ai pas été vraiment charmée par le style d’écriture de cet auteur. Cependant, je reste admirative de son travail de recherche sur les photographies!

12) Un livre dont tu as entendu parler sur la blogosphère – Et je danse aussi de Anne-Laure BONDOUX et Jean-Claude MOURLEVAT

mon avis sur le livre et je danse aussiJ’ai beaucoup entendu parlé de ce livre sur la blogosphère et la première fois était sur le blog de Carnet Prune, dans cet article. Je l’ai donc ajouté, comme beaucoup d’autres, sur ma wish list de livres. Et puis, l’autre jour, alors que je cherchais à la librairie le prochain livre que j’allais lire, je suis tombée sur cette couverture qui m’a donc rappelé l’article en question. En (re)lisant le résumé, j’étais attirée sans plus, et je me suis dit, « mais pourquoi je voulais le lire celui-là? » (je ne me souvenais plus à ce moment là de l’avis très positif de la blogueuse). J’ai commencé à lire les premières pages, et là j’ai tout de suite compris que je devais l’acheter IMMEDIATEMENT.

Pour reprendre une expression du livre, la lecture de celui-ci était comme un bonbon. «Je l’ai posé sur ma langue, et je l’ai laissé fondre doucement durant toute la journée » (joliment dit n’est-ce pas?). J’aurais pu en effet le dévorer en quelques heures, mais pour faire durer le plaisir, j’ai préféré étaler la lecture sur plusieurs jours, comme pour égayer chacune de ces journées. Et puis à la moitié, n’y tenant plus, je l’ai terminé d’une traite.

Je crois que ça fait bien longtemps qu’à la fin de ma lecture j’ai tout de suite eu envie de la partager (si bien que je compte l’envoyer dès demain à ma mère avec qui je partage très souvent mes lectures). Pour résumer: lisez ce petit livre, sous forme de roman épistolaire 2.0. Plus que le style simple et fluide des écritures, plus que l’humour subtile dans les emails, plus que les personnages attachants, ce livre vous tiendra en haleine pour les mystères que cachent les personnages et pour cette résolution plutôt inattendue (en tout cas moi j’ai été surprise!).

11) Un livre reçu en swap – Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

dsc_1616 Fahrenheit 451 était sur ma liste de livres à lire depuis un petit moment déjà, aussi j’ai été agréablement surprise de le recevoir dans mon colis du swap avec Laura du blog De ma plume à vos oreilles. Je l’ai lu bien sûr dès que je l’ai reçu (impatiente que j’étais), et je ne l’ai plus lâché jusqu’à la fin.

Je vous avouerais qu’au début j’avais peur d’être déçue. Combien y-a-t’il de livres dont la réputation n’est plus à faire et qui se révèlent au final tout à fait médiocre? Et Fahrenheit 451 est terriblement connu, aussi j’avais peur que le mythe s’effondre à la lecture.

Et pourtant non. Ce livre est dans la lignée de 1984 d’Orwell: un livre qui marque les esprits, d’un auteur avant-gardiste et qui nous tient en haleine jusqu’au bout! Le héros, qui est un peu d’ailleurs un anti-héros (très peu sûr de lui, se trouvant idiot et ne souhaitant pas vraiment révolutionner le monde) se retrouve pourtant pourchassé car étant en détention d’un bien totalement illégal: un livre!

Bien plus que de la science-fiction, ce livre est avant tout pour nous rappeler à quel point la lecture est importante, que les livres méritent que nous passions du temps pour eux, et que la destruction des livres signifie la destruction de la pensée libre.

10) Un livre que tout le monde a lu – Harry Potter and the Cursed Child

Harry Potter.jpgPour le coup, je crois que ce livre a réellement été lu par une grande partie du monde car ce livre s’est déjà vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde en quelques jours seulement! En tant que fan incontestée de Harry Potter et surtout des livres de JK Rowling, je me devais donc moi aussi de le lire, et je ne pouvais bien entendu pas attendre la sortie du livre en version Française en Octobre prochain! Ca m’a d’ailleurs rappelé le moment où j’avais acheté le 4ème roman de la série en Anglais lors de sa sortie (encore une fois par impatience) mais je ne comprenais pas aussi bien l’Anglais à ce moment là qu’aujourd’hui et je n’avais pas pu aller jusqu’au bout!

Que les potentiels futurs lecteurs se rassurent, je ne mettrais aucun spoil dans cette critique du livre.

L’histoire commence à la scène de fin du dernier roman, celle où Harry, Ginny, Ron et Hermione amènent leurs enfants à la gare pour la rentrée à Poudlard de leurs enfants.

Mais malgré que la magie noire n’existe plus et que Voldemort fait partie du passé, un événement va peut être changer le cours des choses… Je n’en dirais pas plus, même sous la torture. 😉

Bien loin des romans, il faut tout de suite se rappeler que Harry Potter and the Cursed Child (HPCC) est le scénario de la pièce de théâtre qui se joue actuellement à Londres. Aussi, certains passages ne sont pas détaillés et l’histoire a été clairement écrite pour que les fans d’Harry Potter puissent se replonger une dernière fois dans cet univers magique. Le roman se lit donc très vite, trop vite même, et l’histoire n’a pas le temps d’être aussi « profonde » ou riche que dans les romans. Hormis ces aspects « négatifs », même si je vois ça plutôt comme des contraintes qui ont été imposées aux auteurs, nous retrouvons avec joie les personnages principaux, leur caractères, leur humour (ah! Ron m’avait tellement manqué) et nous les voyons dans une autre phase de leur vie. C’est agréable de découvrir Harry en papa inquiet ou Ron en mari toujours amoureux de sa femme.

Pour conclure, je caractériserais plutôt HPCC en une sorte d’épilogue à rallonge de la série mythique avec une aventure au milieu mais pas plus. Avant tout, ce livre m’a rendu nostalgique de l’univers d’Harry Potter, et m’a donné envie (encore plus) de voir la pièce de théâtre qui a l’aire particulièrement géniale… ou de relire les Harry Potter pour la 100ème fois!

9) Un livre avec un titre à rallonge – Comment braquer une banque sans perdre son dentier de Catharina Ingelman-Sundberg

DSC_0791.JPGC’est l’histoire de 5 personnes âgées, 3 femmes (Märtha, Stina et Anna-Greta) et 2 hommes (le Génie et le Râteau) qui vivent dans une maison de retraite à Stockholm dénommée le Diamant. Mais voilà, la vie au « Diamant » est difficile. On les gave de médicaments pour les rendre amorphes, on leur prive de bonne nourriture voire de leurs gâteaux pour manger avec le thé, on les empêche de sortir, de faire du sport et on n’y prévoit aucune activité quelconque. Aussi, quand notre joyeuse bande découvre un reportage sur les prisons, vivre dans un établissement pénitentiaire leur paraît être une excellente idée. Ils feront alors tout pour devenir des malfrats et se faire arrêter…

Ce roman est à la fois touchant et amusant. J’ai été ainsi peinée pour ces retraités qui veulent continuer à vivre plutôt que de se laisser mourir. Mais aussi amusée de suivre leur péripéties, leurs échecs comme leurs réussites pour devenir de vrais rebelles. Loin d’être un thriller ou une énigme policière, ce roman est simplement la narration d’une épopée d’octogénaires sur un ton humoristique.

Des personnages attachants, un projet complètement fou, la simplicité de leur façon de dérober des tableaux ou de berner la police, tout est fait pour que le lecteur soit captivé et lise l’histoire jusqu’au bout. En résumé, j’ai passé un excellent moment de lecture et cela m’a donné envie de lire la suite de leurs aventures!

8) Un livre acheté sur un coup de tête – La fille de l’Alchimiste de Kai Meyer

La fille de l'Alchimie de Kai MeyeeJ’adore acheter les livres d’occasion car on peut faire des découvertes, que ce soit des romans récents pour un ou deux euros ou bien des livres inconnus qui mériteraient de l’être… et puis j’adore leur odeur (suis-je la seule?). Aussi, dès que je vois un stand de livres d’occasion dans un marché ou dans la rue, je m’y arrête pour y farfouiller un peu. C’est comme ça que j’ai trouvé ce roman. Je l’ai donc acheté sur un coup de tête car je n’avais que très peu lu de romans fantastiques jusqu’à présent et c’était la première fois que je lisais un auteur Allemand, ce roman était donc à plusieurs sens une vraie découverte.

L’histoire est un peu difficile à résumer, je vous mets donc celui écrit sur la 4ème de couverture: « Fin du XIXe siècle. Aura Institoris a grandi dans le labyrinthe de couloirs obscurs du château de ses ancêtres, bâti sur un récif de la Baltique. Lorsque son père, l’alchimiste Nestor Nepomuk Institoris, est assassiné sur l’ordre de son plus vieux rival, la jeune fille se trouve entraînée malgré elle au cœur d’un conflit dont les racines remontent au Moyen Âge. Aux côtés de son frère adoptif, elle décide d’affronter le meurtrier de son père. S’initiant à son tour aux terribles secrets de l’alchimie, elle va braver les intrigues et les dangers, et partir sur la piste du plus grand mystère de l’humanité : l’immortalité…»

J’ai été agréablement étonnée car n’étant donc pas une grande lectrice de romans fantastiques je m’attendais à quelque chose de très enfantin, où il n’était question que de magie et d’un univers merveilleux. Or, le roman est clairement pour les adultes, certains passages sont très sombres, et rien dans ce roman ne donne lieu à croire que nous sommes dans un monde magique.

Le roman, qui fait tout de même 625 pages, est assez rythmé et il y a pas mal de rebondissements. Il n’y a pas trop de moments qui paraissent longuets mais j’avoue que sur la fin on a quand même hâte de découvrir (enfin!) le dénouement de l’histoire. D’ailleurs, la fin m’a un peu déçue, m’attendant à quelque chose de plus spectaculaire.

Au final, je le conseillerais aux personnes passionnées par les romans d’alchimie et de la recherche de l’immortalité car la résolution est plutôt originale. J’ai notamment apprécié le lien entre l’alchimie et les faits historiques (car il est question des Templiers), qui m’a un peu fait penser à Da Vinci Code. Ce roman a eu dans tous les cas le mérite de me donner envie de lire d’autres romans fantastiques, ce qui n’est quand même pas si mal!

7) Le dernier livre d’un auteur que tu adores – Une place à prendre de J.K. Rowling

WP_20160612_001.jpgJ’ai, comme très certainement la plupart d’entre nous, découvert J. K. Rowling à travers le monde merveilleux d’Harry Potter. La particularité de ses livres était notamment que, quand je commençais un de ses romans, je ne pouvais plus en sortir ou bien après un effort presque insurmontable. En effet, J.K. Rowling a pour moi la faculté incroyable de nous aspirer dans un univers particulier et de ne plus nous laisser nous en sortir. C’est d’ailleurs cette caractéristique qui fait que je l’adore.

J’ai donc été étonnée quand j’ai vu qu’elle avait écrit un autre roman après la série mythique. En effet, ce livre n’a pas fait autant de bruit à sa sortie et j’ai donc pensé au départ que la cause était que les lecteurs en avaient été un peu déçus. Cependant, après l’avoir lu, je peux vous affirmer que la raison n’était certainement pas celle-ci.

L’histoire part d’un fait divers assez banal: un homme décède d’une rupture d’anévrisme alors qu’il se rendait au restaurant avec sa femme pour leur anniversaire de mariage. Il laisse alors derrière lui une veuve éplorée, une famille aimante, des amis qui l’adoraient, une équipe d’aviron qu’il entrainait et une place au conseil paroissial de la ville. Nous sommes alors absorbés dans le quotidien de cette petite bourgade Britannique (j’ai nommé Pagford) à travers une multitude de personnages principaux. Histoires de famille, secrets de polichinelle ou encore liaisons amoureuses, nous sommes les témoins de ces péripéties menant à une fin funeste et inévitable.

Aussi, « Une place à prendre » est une histoire qui 1) ne s’adresse pas à un « tout public », 2) est très inspirée par la culture anglaise, 3) ne se termine pas comme un conte de fées. Tous ses éléments expliquent donc qu’en France notamment nous n’en n’avons que très peu parlé. Mais le style de J.K. Rowling reste inchangé, aussi prenant que dans ses premiers romans, tout en apportant ici une satire de la société anglaise, qui se mêle à la fois des affaires des autres, tout en évitant de se sentir concerné quand les autres auraient besoin véritablement d’aide.

6) Le 2e tome d’une série commencée mais jamais poursuivie – L’âge de raison de Helen Fielding

DSC_0198.JPGJe pense que, le 3ème tome étant sortit, on peut à présent parler de « Bridget Jones » comme étant une série de livres. J’avais lu le d’ailleurs le premier il y a quelques années car j’avais adoré le film et j’avais acheté le second par hasard (d’occasion dans une foire aux livres), sans grande conviction car le film correspondant était pour moi un vrai navet. J’avais donc repoussé la lecture pensant m’ennuyer et tout simplement abandonner la lecture (un peu comme pour le film…). Finalement, j’ai été agréablement surprise car ce deuxième tome est en fait tout aussi bien que le premier, tout aussi drôle et il y a, selon moi, même plus de péripéties que dans le premier livre qui est vraiment axé sur l’histoire d’amour avec Daniel (le rôle joué par Hugh Grant rappelez-vous).

dvd-bridget-jones-2Cependant il est totalement différent du film (mieux je dirais). Ici Rebecca n’aime pas Bridget mais est bien jalouse d’elle et veut lui piquer Mark Darcy. Daniel ne fait que de très brèves apparitions dans le livre. Bridget part en Thaïlande en vacances avec l’une de ses amies et non pour le travail. Enfin, pas de demande en mariage de la part de Mark Darcy. Il y a même un clin d’oeil génial qui n’apparait pas dans le film quand Bridget doit faire l’interview d’une grande star: Colin Firth! Bref, les scénaristes ont vraiment pris beaucoup de libertés, notamment au niveau de l’humour qui est très en-dessous de la ceinture contrairement au livre. Le livre reste pour moi vraiment très drôle, voire même parfois émouvant.

En bref, si vous avez détesté le film Bridget Jones: l’âge de raison, lisez le livre, il vous réconciliera très certainement avec Helen Fielding et vous donnera envie de lire son nouveau tome!

5) Un livre sur la musique – Le son du silence de H. J. Lim

DSC_0112.JPGQuand j’ai acheté ce livre, je ne connaissais pas H.J.Lim. Je cherchais dans le cadre du challenge Mille vies en une quelque chose sur le thème de la musique. La couverture et son résumé m’ont tout de suite attiré et je l’ai donc pris un peu sans savoir ce qui m’attendait.

J’ai été ainsi très agréablement surprise à la lecture de cette autobiographie de découvrir une talentueuse artiste, mais également sa vie et sa vision de la musique. Plus que l’histoire d’une jeune coréenne qui vient en France pour vivre sa passion, nous apprenons l’histoire d’une immigrante qui tente de s’intégrer dans notre société. Nous sommes également témoins de la jalousie des autres personnes qui tentent de la rabaisser tandis que nous sommes heureux d’apprendre que d’autre ne cessent de voir en elles une étoile montante et font tout pour l’aider. Enfin, nous découvrons que sa quête dans la musique devient une réelle quête spirituelle.

Le style d’écriture est simple et facile à lire, même quand elle parle musique et emploie quelques mots techniques, mais cependant très touchant. Sa maman, qu’elle appelle mère-sésame, son épopée avec le rat du garage ou encore le Maestro Rabinovitch-Barakovsky qu’elle surnomme « Maestro Céleste » viennent d’un esprit presque enfantin mais tout en gardant une extrême maturité par des raisonnements presque philosophiques.

Un livre que je recommande donc chaleureusement, aux passionnés de musiques comme à ceux qui ne le sont pas.

4) Un livre dont tu as entendu parler à la radio – Le mystère Henri Pick de David Foenkinos

DSC_0106.JPG

Etant une grande fan de David Foenkinos même si je n’ai lu pour le moment que la Délicatesse (je n’ai malheureusement pas eu encore l’occasion de lire ses autres roman dont Charlotte qui est sur ma PAL – Pile de Livres à Lire), cependant quand j’ai entendu parler de son nouveau livre durant l’émission des Pieds dans le plat sur Europe 1, j’ai tout de suite eu envie de le lire. J’ai en effet été accrochée par l’histoire d’un auteur inconnu dont on découvre post-mortem dans une bibliothèque des livres refusés (quelle idée géniale!) un roman incroyable qui devient un best-seller.

Bien que le livre de Foenkinos raconte principalement l’enquête menée par le journaliste Jean-michel Rouche afin de savoir si l’auteur (à savoir Henri Pick) de ce roman est bel et bien celui qui l’a écrit, le livre aborde les différentes tranches de vie des personnages au départ secondaires mais qui deviennent les principaux, tous affectés d’une certaine manière par le roman de Pick. Plus qu’un roman policier, il est question de l’amour, de la vie mais aussi de la littérature.

En effet, Foenkinos parle beaucoup du monde de la lecture, de l’édition et de la vie des écrivains. Il dit par exemple à propos des lecteurs : « Les lecteurs se retrouvent toujours d’une manière ou d’une autre dans un livre. Lire est une excitation égotique. On cherche inconsciemment ce qui nous parle. Les auteurs peuvent écrire les histoires les plus farfelues ou les plus improbables, il se trouvera toujours des lecteurs pour leur dire : ‘c’est incroyable, vous avez écrit ma vie!’« . Une phrase à la fois amusante et qui fait réfléchir.

Un roman donc pour les amoureux de la littérature, pour les fans de polars, ou encore pour les inconditionnels de Foenkinos… Bref, un livre pour ceux qui veulent passer un bon moment!

3) Un livre dont l’intrigue se déroule à une autre époque – Le Montespan de Jean Teulé

DSC_0060

En lisant le résumé du livre, j’ai tout de suite été attirée par cette histoire. Basée sur une histoire vraie, à propos d’une histoire d’amour et le non renoncement d’un mari amoureux, le contexte du château de Versailles… Bref tous les éléments étaient réunis pour que ce soit un bon livre, d’autant plus qu’il avait reçu le prix de la Maison de la Presse à sa sotie en 2008.

Cependant, si pour autant la narration suit à la lettre les faits historiques et nous plonge, parfois même un peut trop, dans la fin du 17ème siècle, j’ai cependant été assez déçu par le style d’écriture qui a été utilisé par l’auteur.

En effet, les descriptions et les détails choisis nous transportent malgré nous dans un 17ème siècle nauséabond, fait de nobles hypocrites à la dentition pourrie et où le roi est un être abject (ce qui est certainement vrai car il met en référence des ouvrages historiques, mais pas nécessaire à la compréhension de l’histoire).

ll utilise donc sur environ 90% du livre un vocabulaire vulgaire, soit car il est question de sexe entre lui et sa femme qui vivent une passion dévorante, soit entre sa femme et le roi, soit c’est simplement car il décrit des éléments probablement vrai sur le 17ème siècle, mais qui nous donne beaucoup moins envie de rêver de cette période.

Ainsi, je pense réellement que l’auteur aurait pu romancer l’histoire du Marquis de Montespan d’une toute autre manière, sans utiliser des mots vulgaires à tout bout-de-champ, et sans nous donner une mauvaise image du siècle du Roi Soleil.

Pour conclure, mon avis est assez mitigé sur ce livre qui reste, malgré son vocabulaire parfois choquant, un roman bien écrit où le rythme de l’histoire est bien cadencé et où l’auteur a parfaitement suivi les faits historiques (je l’ai vérifié après sur Wikipédia ;)).

Je le conseillerais donc aux personnes qui souhaiteraient découvrir cette triste histoire d’un homme qui a été fait cocu par le prince et ne l’appréciait pourtant pas (en mettant cependant un avertissement : âmes sensibles s’abstenir!), mais pas aux autres qui seraient passionnés d’histoire et notamment par le Roi Soleil car alors vous seriez assez dégouté et dérouté par ce livre!

2) Un roman épistolaire – Les Lettres persanes de Montesquieu

DSC_0039.JPGCe roman est en apparence un regroupement de lettres entre plusieurs personnes originaires de Perse (l’ancienne Iran) et dont certaines d’entre elles sont venues découvrir l’Europe et surtout la France. Leur surprise en arrivant en Europe, les différences culturelles, politiques et religieuses sont alors décrites avec un point de vue original, voire parfois innocent.

Mais cet échange a en réalité été imaginé par Montesquieu qui a publié de manière anonyme cet ouvrage. De cette manière, il avait ainsi le pouvoir de critiquer la société à laquelle il appartenait, mais surtout de remettre en question la politique et la religion qui y sont exercées. La sortie de ce livre fut un véritable scandale mondain (surtout quand le nom de l’auteur fut dévoilé) selon la préface du livre. On peut en effet tout a fait s’imaginer qu’au dix-huitième siècle il était très mal vu de comparer entre elles les religions ou de critiquer le roi ouvertement…

Ce roman fait partie des grands classiques de la littérature, je l’ai d’ailleurs lu pour la première fois il y a plus de 10 ans lorsque j’étais au lycée. Il est donc selon moi un « must-have » de sa bibliothèque, tout d’abord par son aspect philosophique et son côté impertinent, mais aussi car il nous permet d’être plongés dans la France de 1720 et de comprendre l’enjeu du siècle des Lumières.

1) Un grand classique de la littérature jeunesse – Les petites filles modèles de la Comtesse de Ségur

DSC_9960J’ai lu ce livre quand j’étais très jeune. Aussi, quand j’ai vu le thème du grand classique de la littérature jeunesse, j’ai pensé que ça faisait longtemps que je ne l’avais pas lu, et que c’était l’occasion de me replonger dans l’univers de la Comtesse de Ségur. Après lecture, je trouves que le titre porte parfaitement son nom et je me souvenais par ailleurs que l’histoire tournait autour de 4 petites filles, Madeleine, Camille, Marguerite et Sophie qui n’ont pour désir que de devenir bonnes, généreuses et gentilles.

Pour autant, je ne me souvenais pas que l’histoire était autant tournée vers la religion. Par exemple, quand Sophie fait une grosse bêtise et se dispute avec son amie Marguerite, elle est enfermée dans une pièce vide où elle doit rédiger 10 fois la prière « Notre père qui êtes aux cieux ». Et quand Sophie déchire le livre, le papier et la plume car elle est énervée d’être ainsi punie, elle doit prier dieu pour qu’il lui pardonne, se repentir de ses mauvaises actions. Surprise par autant de références religieuses, je me suis cependant dit  qu’au 19ème siècle, il existait certainement encore une grande communauté de puritains.

Cependant, à la fin du livre se trouvait une biographie de l’auteure qui expliquait tout. En effet, la Comtesse d’origine Russe, s’est mariée avec le Comte de Ségur (un français) qui l’a converti au Catholicisme. Délaissée par son mari infidèle (je l’ai appris plus tard sur Wikipédia), elle s’est ainsi mise à rédiger des textes religieux, mais aussi des romans (la plupart pour les enfants).

Ce roman est donc tout à fait moralisateur, il donne une grande leçon sur l’éducation (la différence est visible entre l’éducation violente de la belle-mère de Sophie, la manière douce mais stricte de Madame de Fleurville, et l’éducation laxiste donnée par une des petites filles envers un animal recueilli chez elle) et ne cesse de répéter que toute mauvaise action aura des conséquences négatives tôt ou tard (en bref, le karma).

Cependant, j’ai également appris que la Comtesse, qui s’appelait autrefois Sophie Rostopchine (comme dans les Malheurs de Sophie), s’était beaucoup inspirée de son passé lors de la rédaction de ses romans, ce qui rend donc l’oeuvre presque auto-biographique et était peut être pour la Comtesse un moyen d’accepter ses souvenirs douloureux.